Jeunes chevaux: Pendant leur première année de travail, ceux-ci doivent tout d'abord apprendre et acquérir toutes les bases de ce qu'on leur demandera au cours de leur carrière. Certaines séances demandent de ce fait un retour sur ce qui a été appris précédemment, le but recherché étant une évolution constante et non un apprentissage en pointillés. Un programme de travail ayant été fait à l'avance sur des critères approximatifs, il est quelquefois utile de le modifier pour s'adapter au mieux à la faculté d'assimilation et aux capacités physiques de notre élève à un moment donné. Vouloir travailler dès les premiers temps un jeune cheval en équilibre à petite allure est voué à lui faire perdre l'impulsion dans ces trois allures et les 3 temps de son galop (pour le détériorer et lui donner 4 temps). La première chose est donc de lui faire prendre confiance dans la main du cavalier et un contact avec le mors (sans tirer), demander l'extension (impulsion+bout du nez vers le bas et vers l'avant) avant de chercher à obtenir un cheval en place. Ce n'est que suite à cette condition qu'il est possible de commencer à ralentir le cheval, sur quelques foulées pour commencer, en gardant l'impulsion. Au trot, néanmoins, il est possible de travailler plus lentement qu'au galop quand l'impulsion est acquise, le mécanisme de cette allure étant toujours symétrique. Les séances sont courtes mais intensives car le temps de concentration du jeune cheval est plus court que celui des plus expérimentés. La détente peut se faire à la longe les premiers temps. Les périodes de pas et de galop sont brèves, le trot est l'allure de base pour le travail. Les jours de repos (paddock) sont précieux et facilitent l'assimilation des leçons les plus difficiles. 

 

Les vieux chevaux: l'expérience aidant, ils ont surtout besoin de travail d'entretien et d'assouplissement. Leur évolution est plus lente que les jeunes élèves mais leur concentration est plus facile à obtenir, leur mental et leurs réflexes sont conditionnés par la connaissance de la discipline à laquelle nous les consacrons en particulier. Le piège à éviter est de les laisser tomber dans une routine monotone. Le remède à ce problème est donc de diversifier les activités pratiquées quitte à sortir du contexte dans lequel nous avons l'habitude d'évoluer car le moral du cheval est le meilleur moteur à son investissement dans le travail. Ceux-ci doivent néanmoins être conscient de la discipline qu'ils doivent respecter et savoir faire la différence entre la détente, le travail et le retour au calme. Ces frontières sont plus franches que chez les jeunes et moins d'écart de conduite ne leur sont pardonnés car ils se sont forgé avec le temps un mental permettant d'accepter une certaine fermeté. Ils connaissent notre côté généreux et savent qu'il existe, contrairement à un jeune cheval avec qui nous faisons connaissance. Les jeunes entiers (étalons) quant à eux, doivent être encadrés au cas par cas pour une réponse juste à leurs réactions de jeunesse ou leur caractère dominant.

Bien que s'agissant dans les deux cas du travail du cheval, monter et interagir avec un jeune cheval est différent de le faire avec un plus âgé, bien que la distinction entre les deux se situe aux alentours de 5 et 6 ans ou 6 et 7 ans en fonction du vécu, mais surtout du travail. Être conscient du peu d'expérience d'un animal de 3 ou 4 ans doit donc faire prendre les précautions qui s'imposent (port du casque, sanglage et actions de jambe progressifs, inutilité des éperons, pertinence de la cravache, tact de la main, utilisation de la voix, etc.) et ne pas porter de jugement hâtif quant à sa qualité mentale ou physique dès la première séance, sachant que ses réactions peuvent être liées à son manque d'expérience dans un environnement ou avec un cavalier nouveaux. 



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