Le travail à la longe met le cheval en condition physique et l'aide à développer sa masse musculaire ou à étirer celle-ci quand les séances sont conduites de façon sérieuses et rigoureuses. Il doit plus que tout autre ne pas entrer plus d'une fois par semaine dans son emploi du temps. Une fois toutes les deux semaines serait la périodicité idéale, sauf dans le cas d'une remise en forme consécutive à une longue période de repos où le port du cavalier est dans un premier temps à limiter, comme par exemple suite aux problèmes de dos.

Dans tous les cas, la séance commence avec l'enrênement installé sur le surfaix mais non attaché sur le mors. Le cheval est détendu à chaque main pendant 3 à 5 minutes au trot actif ou de façon générale, quand il commence à diriger le nez vers le sol. Ce n'est qu'après cette période que le réglage est effectué, en restant un peu plus lâche que la position définitive les 2 à 3 premières minutes, aux deux mains toujours. L'attitude finale est enfin mise en place pour 10 minutes à chaque main maximum (2 fois 5 minutes répété deux fois). Les jeunes chevaux voient dans un premier temps cette partie réduite de moitié.

Les enrênements utilisés sont fonction de l'effet que l'on recherche et leurs réglages propres jouent aussi un rôle différent.

-Les élastiques: enrênement le plus simple. Peut être fixé sur la sangle du surfaix (entre les antérieurs) pour un travail en extension, sur les côtés ou sur le haut avec un réglage assez long qui permet au cheval d'avoir le chanfrein en avant de la verticale, pour une flexion de la nuque (risque: bloquage de l'encolure ou obtention d'une attitude artificielle).

-Le gogue: il est attaché à la sangle entre les antérieurs et deux cordelettes passent dans une poulie de chaque côté sous les oreilles, puis les dans les deux anneaux du mors et reviennent s'attacher sur la partie qui part de la sangle. Effet plus contraignant que les élastiques pour un travail en extension (risque: résistance et blocage du cheval quand il est réglé trop court).

-Le chambon: il est identique au gogue à l'exception près qu'il s'attache sur les anneaux du mors. Les cordelettes de certains modèles viennent se croiser sur un triangle de cuir situé sur le front du cheval. Effet plus contraignant que le gogue, travail en extension (risque: le cheval peut se retourner quand il est réglé trop court).

-Le pessoa: une cordelette part du haut du surfaix, de chaque côté pour se rejoindre au creux des jarrets. De cet endroit en repart une autre qui passe dans des poulies de chaque côté du surfaix pour passer dans le mors et venir s'attacher entre les antérieurs, sur les cotés ou sur le haut du surfaix. Effet associant le travail de poussée des postérieurs et l'attitude de l'avant main (risque: blocage du cheval qui peut se sentir coincé dans l'arrière et l'avant-main).

Tous ces enrênements sont à utiliser avec précaution et à ne pas laisser entre toutes les mains. Obtenir une bonne attitude de l'encolure et de la tête n'est utile que si elle est associée à une bonne impulsion et à un bon engagement. Le galop ne sera demandé qu'avec les chevaux d'expérience sans toutefois dépasser 4 à 5 tours à la fois. 



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